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De L’Empereur Napoléon au Collège Arménien

Situé face à l’île Seguin, dans un secteur appelé à devenir l’un des fleurons du Grand Paris, l’ensemble du projet envisagé se déploiera sur un foncier de 13.000 m², non loin de la Capitale et à proximité du Musée National de la Céramique, de la Manufacture royale de la Porcelaine et la Cité de la Musique sur l’île Seguin.

Vue satellite de l’île Seguin et des abords du Pont de Sèvres

Sèvres et l’Arménie

Au lendemain de la Grande Guerre, le traité de Sèvres devait mettre en application les modifications géographiques de l’Empire ottoman suite à sa capitulation. Le choix de la Manufacture nationale de Sèvres s’imposa par son double caractère symbolique. Ses vastes salles d’exposition de la Manufacture regorgeaient de pièces prestigieuses et ce fut devant lui que furent menés les pourparlers entre les armées allemandes et françaises pour la conclusion de l’armistice de 1871 qui mettait fin à la guerre de 1870.

La signature du Traité de Sèvres le 10 août 1920 à la Manufacture de Sèvres devenue le musée de la Céramique

Signé le 10 août 1920, le Traité de Sèvres, dans ses articles 88 à 93, prévoyait la création d’un Etat arménien indépendant. Malheureusement, les Puissances occidentales n’ayant pas respecté les clauses prévoyant la protection de cette république naissante, l’Arménie ainsi reconnue fut rayée de la carte par l’invasion des troupes turques en 1922.

Jusqu’à aujourd’hui, pour tous les Arméniens, de la Diaspora et de la république d’Arménie, le nom de Sèvres est associé à cette république éphémère qui couvre l’ensemble du territoire où le peuple arménien a toujours vécu, de la nuit des temps au Génocide de 1915. Pour eux, le pays dessiné par le président Wilson en 1920 reste « L’Arménie historique ».

 


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